Être à la montagne, mais être dans sa bulle également.
Une envie d’adrénaline, mais aussi de retour vers soi.
Lorsque l’appel de poudreuse se fait sentir, mais que j'ai tout autant le goût de m’évader loin du monde dans la nature brute, je pose les peaux de phoque sur mes skis et je me lance dans l’ascension du Massif. Me diriger à mon propre rythme vers le sommet du Mont à Liguori me procure à chaque fois ma dose de bonheur (et de sueur!), tout en me permettant de prendre le temps de réellement admirer le spectacle autour de moi. Un pur plaisir!
Se sentir ailleurs
On l’entend beaucoup, le ski de randonnée alpine gagne en popularité depuis la pandémie. Et particulièrement cette saison-ci, on dirait, alors qu’on se fait souvent raconter des histoires de montées en file, d’attente et de saturation dans certains centres. Le secteur hors-piste du Massif a lui aussi vécu une augmentation d’achalandage, certes, mais on s’y sent encore isolé et seul au monde. Peut-être est-ce parce que la station est plus éloignée des grandes villes? Ou qu’elle propose plusieurs options d’ascension ayant leur départ à cinq endroits différents? Ça vient sans aucun doute éparpiller les grimpeurs sur la montagne et aider à ne pas se sentir sur une autoroute de montée!
On se croit ailleurs aussi en matière de météo. Une température glaçante avoisinant le -30 se ressent beaucoup moins en randonnée alpine. On s’active et ça paraît. Des gros vents au travers des grands sapins enneigés? Ça arrive bien rarement!
Plusieurs options
L’offre de randonnée alpine au Massif est diversifiée. Si on a le goût de faire une montée légère, on peut simplement emprunter Le Lugeron, qui débute au chalet du sommet et qui sillonne lentement le haut de la montagne. Ce sentier facile a un dénivelé de 145m et traverse une magnifique forêt de conifères. C’est le parcours parfait pour s’initier. De là, on accède au départ du plus haut secteur du hors-piste (altitude 800).
Envie de davantage de défi? On peut commencer son épopée à la mi-montagne ou même de la base du Massif par le nouveau sentier Le Chalumeau, qui passe par la piste de vélo Basilic (nostalgie d’été!) et qui bifurque par la suite en dehors du domaine skiable. Et si on veut la sainte paix, on peut se diriger à l’ouest de la station et emprunter La Promenade (facile) et Les crêtes (très difficile), une ascension avec des vues imprenables de près de 6km qui mène au secteur Maillard tout en étant loin de tout.
Le droit d’accès de randonnée alpine inclut un laissez-passer donnant la possibilité d’effectuer une remontée en télésiège ou en télécabine pendant la journée. On peut donc planifier son trajet en garant la voiture au sommet ou à la base du Massif. Pas compliqué!
Savourer sa descente
Comme le plaisir arrive souvent après l’effort (l’endorphine, ça vous sonne une cloche?), on dirait que l’on goûte dix fois plus sa descente après quelques heures d’ascension. Certains parlent de «mériter sa descente». Chose certaine, passer une ou plusieurs heures sur ses peaux permet d’appréhender dans le bon sens du terme le bonheur de la run qui s’en vient, de le visualiser. On dégarnit par la suite nos skis avec excitation, on se félicite de sa belle forme (oui oui!), on prend une collation satisfaisante et hop, on se prépare à attaquer la poudreuse en enfilant des vêtements plus chauds et son casque.
Et que dire de la fameuse descente… ce secteur du Massif est vaste avec ses 15km de terrain en dehors des limites de la station. On sélectionne sa piste selon son «mood» du moment, que l’on ait soif d’adrénaline, de «jumps» naturels, d’une pente abrupte ou tout simplement d’une vue majestueuse sur la montagne et le fleuve. Il y en a pour tous les goûts! On regagne par la suite le domaine skiable principal avec des souvenirs plein la tête… et l’envie de repartir à l’aventure!
Un plaisir à partager
On ne le répétera jamais assez… la prudence est de mise dans le secteur hors-piste! Comme le territoire est situé en dehors du périmètre balisé du centre de ski et qu’il n’est pas patrouillé ni entretenu, ne vous y aventurez pas si vous n’avez pas la certitude d’avoir le calibre nécessaire. C’est une zone pour les experts uniquement. Et surtout, n’y allez pas seul. De toute façon, la montée en peaux de phoque est un bonheur qui se partage vraiment bien à deux ou en groupe, alors pourquoi s’en priver?
